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LILLTE FASHION GALLERY

Cassandre Montoriol - Little fashion gallery 1

Quand as-tu créé Little Fashion Gallery ?

J’ai crée Lillte Fashion Gallery en novembre 2006, premier concept store en ligne pour enfant.

Pourquoi ce nom, Little Fashion Gallery ?

J’ai d’abord pensé à Fashion gallery :  à l’époque j’avais vu grandir NET-A-PORTER - concept store de vente en ligne de produits de luxe, ndlr - créé par Nathalie Massenet que je connais bien, et cela m’a inspiré.  Mais créer Fashion Gallery en France s’est révélé assez compliqué. J’ai donc regardé du côté du marché de l’enfant, j’étais moi-même enceinte, et je me suis rendu compte que cela n’existait pas, j’ai alors pensé à Little Fashion Gallery.

J’ai fait toute ma carrière en Angleterre, qui est le pays de l’entreprenariat, et je n’envisageais pas de monter une entreprise sans garder un pied là-bas - nous réalisons 50% des ventes en France et 50% en dehors, avec l’Angleterre comme deuxième marché - j’avais besoin de cette énergie! Je pense que cela a aidé au développement d’LFG d’avoir ce côté internationale et un nom anglais.

Cassandre Montoriol - Little fashion gallery 2

Quel est ton parcours ?

J’ai fait une école de commerce avec une spécialité en marketing et j’ai passé un an à New-York chez Chanel. Revenue en France, j’ai travaillé chez L’Oréal en tant que chef de produit.  (J’y étais très malheureuse et ne m’accordais pas du tout à la mentalité de l’entreprise. J’ai finis par démissionner et je suis partie rejoindre mon fiancé à Londres.)  Je suis ensuite partie à Londres où je suis rentrée chez Coty Prestige, en tant que chef de produit sur les licences de parfum du groupe puis marketing manager jusqu’à la fin 2004. J’ai rejoins mon mari, rentré en France pour son travail, et j’ai continué chez Coty dans la filiale Française. Mais J’avais envie d’autre chose, je voulais créer ma propre entreprise : Little fashion Gallery est né.

Comment a évolué le site LFG depuis sa création ?

Nous avons commencé avec quatorze marques et nous en vendons plus de 200 aujourd’hui. LFG a eu un premier actionnaire, Christopher Descours du groupe EPI, à qui appartient entre autre Bonpoint, Weston, Figaret… Mais j’ai eu besoin d’un investisseur plus opérationnel et spécialiste du web, Descours changeait lui-même sa stratégie, j’ai donc fait rentrer Marc Simoncini au capital, qui est le fondateur de Meetic et de Jaïna Capital. J’ai désormais une directrice générale, Isabelle …. , j’ai pu ainsi libérer mon temps, consacrer mon énergie au marketing et porter l’idée de la marque LFG que nous développons.

Cassandre Montoriol - Little fashion gallery 3

Comment avez-vous pensé cette première collection ?

Après un sondage effectué auprès de nos clients, la vision qu’ils avaient de LFG se résumait en trois valeurs : cool, internationale et libre, de quoi nous laisser la porte ouverte à pas mal d’idées ! Je voulais une mode accessible, une collection pour tous les jours qui nous ressemble et qui ait une vraie personnalité.

Comment s’est mise en place l’équipe autour de la marque LFG ?

J’ai fait appel à mon amie la styliste Domitille Brion, afin qu’elle m’aide à réfléchir à la marque et qu’elle me conseille. J’ai travaillé avec la styliste Armelle Davaud, Marie Charron, qui est graphiste, l’illustratrice Marina Vandel avec qui nous avions déjà collaboré et Anne SSSSS, la modéliste. J’ai aussi recruté un(e) chef de produit et directrice de collection.

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Quelle est votre clientèle?

C’est une clientèle éclectique, qui aime la mode.

À quoi ressemble une de tes journées de travail ?

Je passe beaucoup de temps en rendez-vous à l’extérieur, et lorsque je suis ici, la moitié de mon temps avec Eléonore et l’équipe.

Et le moment que tu préfères ?

Le moment où, en réunion, nous mettons tout en place pour réaliser une idée…

Quelles sont les qualités requises pour ton travail ?

Je dirais avoir une vision, porter et aider l’équipe à anticiper l’avenir d’ LFG. Cela passe beaucoup aujourd’hui par la marque en propre qui devrait faire plus de la moitié du chiffre d’affaire. Tout ça dans un marché très chahuté, qui s’est beaucoup modifié ces derniers temps…

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Comment a  évolué  ce marché de la mode enfant depuis 2006, date du lancement d’ LFG?

La grande différence c’est qu’aujourd’hui ce ne sont plus les petits créateurs qui dynamisent la mode enfantine… Les grandes marques se sont structurées et ont ramené au sein de leur équipe beaucoup de créativité, avec leurs propres sources d’inspiration. Si nous pouvons intéresser les clients et dynamiser le marché avec notre marque aujourd’hui, c’est parce que nous avons notre propre canal de distribution. Je suis chez moi et je fixe les prix que je veux, les promotions quand je veux, et je ne bénéficie pas d’un environnement concurrentiel qui pourrait déstabiliser toute la politique commerciale autour de ma marque.

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De nouveaux projets ?

Le développement autour de la marque en propre LFG avec une nouvelle collection pour l’ été et de nouveaux produits chaque mois. On lance aussi une application I-pad de notre magazine le Little Fashion Book…

La question de VIRGINIE DE BUSSIERE (styliste) Vous avez collaboré avec beaucoup de jeunes créateurs, avez-vous autant cette liberté dans vos choix ?

La liberté je l’ai à 100%, et les critères que j’avais n’ont pas changé. Cela dit cela fait un moment que je n’ai pas eu de coup de cœur et je ne peux pas faire rentrer une marque pour deux produits qui vont me plaire, elle risquerait d’être noyée parmi les autres et personne n’y trouverait son compte. Il faut aussi que ce soit vraiment novateur et que cela réponde à une demande…