Pourquoi ce nom Talc?
Au départ, je voulais un nom de créateur. J'avais pensé à "Coco Martin", comme un hommage à deux créateurs que j'adore, Coco Chanel et Martin Margiela, mais ce nom existait réellement. On a ensuite cherché des anagrammes, qui ne fonctionnaient pas non plus puis, finalement, Cléo Charuet - qui s'occupe de l'identité visuelle de la marque - a trouvé l’idée, imaginant avec le nom Talc : Thérèse Aime Le Chic, Thérèse Aime Le Chocolat, etc. Un peu sur le ton de la plaisanterie mais j'ai aimé cette idée du blanc, du poudré, du soin, et cette odeur de l'enfance. Je l'utilisais moi-même beaucoup pour ma fille lorsqu'elle était petite. Finalement ça a plu à tout le monde, Talc s'est imposé.
Qu'y avait-il avant Talc?
Je dirais qu'il y avait surtout le dessin. En Corée lorsque j'étais enfant, je vouais un amour inconditionnel aux paper dolls, ces planches de mangas avec des personnages que l'on habille de vêtements à petites languettes. J'en avais des valises entières. Arrivée en France, à l'âge de 7 ans, je n'en ai plus trouvé et j'ai donc commencé à en dessiner, avec les tenues et accessoires. Pendant toute ma scolarité, j’ai su que je voulais dessiner des vêtements. Puis, après deux années passées au Studio Berçot, j'ai changé d'envies - j'ai compris très rapidement que je ne serais pas Coco Chanel - et me suis finalement dirigée vers l'image et la direction artistique.
J'ai assisté Marc Ascoli sur des campagnes de pub pour Chloé, Calvin Klein, Hugo Boss et d'autres et, parallèlement à cela, j'ai été professeur de style et de dessin de mode pendant 9 ans à Berçot. Peu avant la naissance de ma fille, j'ai également été acheteuse pour un grand magasin coréen où l'on achetait du Balenciaga, du Lanvin, etc. Après pas mal d'expériences différentes dans ce milieu, j’ai eu envie faire quelque chose de plus personnel. Je me suis naturellement dirigée vers la mode pour enfants avec l'idée de créer des vêtements de qualité et accessibles. C'était notre objectif et malgré les difficultés économiques, j'arrive à maintenir ce rapport.